Histoire de croyance(s)
En réponse au commentaire de Atman (voir le lien ci dessous).
Réflexion et Philosophie: Malédiction ou coïncidence...
La réincarnation, cela existe ou pas ? Pour ceux qui y croient, oui, et pour les autres non. Autant, dire, que la réincarnation, comme les religions, est une histoire de croyance.
Peut-on prendre le risque d’en faire un objet de dissertation ? Oui, mais avec prudence, je suppose, et tolérance mutuelle, tant toutes ces questions sont chargées d’émotions !
Pour répondre donc au commentaire de Pascal (Atman), je fais très attention à ce que je fais depuis que ma conscience me le permet
D’après mes souvenirs, j’ai toujours été comme ça, même très petite fille, au point qu’on me voyait comme un enfant « ailleurs » rêveur », etc…
Importance de mes actes ? : Tout à fait d’accord avec toi. Mes actes du présent, de ce présent, conditionnent mon futur. Mais attention à bien définir « mes actes » et « mon futur ». Que mes actes, ceux de cette vie, tant passés que présents, conditionnent mon futur « intérieur », la qualité de mon évolution personnelle, je suis d’accord, mais qu’ils conditionnent mon futur, tant social que professionnel par exemple, pour ne citer que ces domaines, là, je ne pense pas que l’on puisse être aussi affirmatif, sans prendre le risque de devenir péremptoire. Tant d’éléments qui nous échappent conditionnent ce futur. Ce que l’on appelle destin, hasard, etc justement !
Je connais bien la théorie du karma, ayant beaucoup étudié la théologie, la philosophie, et toutes les questions existentielles s’y rapprochant.
J’ai ma propre opinion sur les « croyances » des humains, pourquoi l’Homme croit, se doit de croire pour pouvoir exister.
Je fais souvent appel à une image que cela m’évoque : l’homme qui ne sait pas nager a besoin d’une bouée pour se lancer dans l’océan ; l’Homme qui ne sait appréhender la vie, en fait la mort, a besoin d’une croyance, religion ou philosophie. C’est le propre de l’Humanité que l’éveil de la conscience a paradoxalement plongé dans un certain désarroi.
Je ne dénigre rien, je reste peut-être plus pragmatique, sans être pourtant terre à terre (loin de là, et mes peintures, je pense, l’attestent). Je crois en la VIE, sa fragilité, son éphémérité, son coté unique et fugace. Pour moi, la VIE est sacrée, dans le sens profond du terme. La conscience de ce « miracle », de ce Sacré remplace tout besoin de croire. Je vois cela, et c’est déjà tellement inouï ! Le sacré est là, dans la « banalité » des manifestations de la Vie.(Je dis « banalité » plus pour traduire une pensée générale que pour refléter ce que je crois).
Je crois qu’aucune forme de vie n’est prédominante vis-à-vis d’une autre, que le vie d’un simple insecte vaut celle d’un humain, et que la mort d’un animal est aussi importante au point de vue universel que la mort d’un être humain.
Je ressens une émotion, ou plutôt un sentiment très particulier à voir germer une simple plante, le moindre bourgeon me parait tenir du miracle, comme toutes les manifestations de la vie.
Je ne cherche (plus) midi à quatorze heures, je crois bien vivre réellement le « ici et maintenant » dont tu parles, car je ne me soucie pas de demain, et tous les actes de ma vie sont cohérents avec mes dires. Et chacune de mes actions est pensées en essayant tenir comptes des éventuelles conséquences, sans anticipation exagérée.
Car il ne s’agit pas de croire de façon théorique, mais de vivre cela.
Cela n’empêche pas, au contraire que de multiples points d’interrogation peuplent mes pensées. Le hasard, le sens des coïncidences, les causes et raisons éventuelles de la disparition de mon appareil photo, les tournures d’évènements de ma vie, comme des revirements dont je parlais… tout cela me pose questions.
Mais si je peux penser à des raisons ou des causes dues à des actions individuelles ou collectives, mettent en jeu des êtres actuels, ou croire à d’autres niveaux de consciences, de perceptions, de manifestations énergétiques, etc… j’ai bien du mal à adhérer à la croyance des réincarnations, dont j’ai pourtant beaucoup étudier tout ce qui la concerne. J’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes habitées et convaincues de ces croyances, mais je suis plutôt comme l’animal, je préfère faire corps avec l’univers que d’y projeter des croyances.
Souvent, le chaos vient de l’Homme… Et ce qui me blesse, ce n’est pas la vie, mais notre société, et les individus qui, devenant partie intègre de cette société, deviennent des êtres souvent incohérents et sans conscience.
Voilà, tu vois que toute référence à des croyances personnelles et collectives amène forcément des débats dont je ne pense pas qu’il y ait des issues définitives. Mais en parler ouvertement ne peut que agrandir notre réflexion..
Nous sommes chacun pétris, à bon comme à mauvais escient, de ces croyances que nous ne maîtrisons d’ailleurs pas tant que cela, et qui ne nous imprègnent pas par… hasard !... à mon avis.